Dans un premier temps, les femmes ont pu exprimer leur ressentis sur la santé, puis discuter de l’importance des gestes de prévention afin de déconstruire les idées reçues sur les dépistages. En effet, ces derniers sont bien souvent sources d’angoisses, et ce d’autant plus pour les femmes accueillies en centres d’hébergement dont la situation socio-économique rajoute des barrières à la prise en main de leurs problèmes de santé et aux gestes de prévention.   

Avec 59 000 nouveaux cas apparents en 2019 et 12 000 décès, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes : il touche environ 1 femme sur 8. L’âge moyen au diagnostic est de 61 ans, et il est souvent réalisé trop tard, faute de dépistage préventif ou de connaissance des symptômes. Selon l'Institut National du Cancer, seuls 5 à 10% des cancers du sein sont génétiques, révélant l’importance pour toutes les femmes à partir de 50 ans d’aller se faire dépister tous les deux ans. 

La présence d’un buste en silicone leur ont permis de mieux appréhender les gestes de palpation pour repérer les nombreux symptômes (rétractation au niveau du mamelon ou changement de couleur, sein plus chaud qu’un autre, boules mobiles ou très dures, écoulement etc.). Cependant, il est possible qu’aucun symptôme n’apparaisse, d’où l’utilité du dépistage.  

L’atelier a également été l’occasion de présenter l’initiative du CRCDC d’Ile de France : À 50 ans, les femmes résidant à Paris et possédant une assurance maladie reçoivent une lettre d’invitation leur permettant de réaliser une mammographie gratuitement, avec la liste des 93 cabinets de radiologie agréés à Paris. C’est un réel avantage pour les femmes accueillies en centres d’hébergement de pouvoir réaliser le dépistage gratuitement, car autrement la mammographie peut coûter près de 100 euros dans certains cabinets de radiologie de Paris, dont les prix diffèrent.