L’expérience inédite du confinement annoncée le 17 mars 2020 marquera durablement les esprits et les corps. Dans cette situation exceptionnelle où les sorties sont limitées dans le temps et la distance, Santé Plurielle a maintenu sa présence dans les structures d’hébergement du réseau en proposant un programme co-construit avec les professionnel.les pour amener aux soins et à une certaine forme de bien-être.
Le chamboulement :
L’expérience inédite du confinement annoncée le 17 mars 2020 marquera durablement les esprits et les corps. En quelques jours, il a fallu pour toutes et pour tous s’accommoder d’une situation hors-norme qui bouscule notre quotidien et notre manière de faire les choses. Les femmes accueillies en structures d’hébergement, conscientes des enjeux en matière de santé publique ont pour l’essentiel, respecté les consignes gouvernementales en s’assignant à résidence, le plus souvent dans leurs logements collectifs. Une expérience particulièrement douloureuse pour certaines ayant connu l’enfermement comme arme de violence et d’abus. L’expérience est également douloureuse pour d’autres s’étant retrouvées éloignées des parcours de soin qu’elles ont longtemps investi en lien avec leurs référentes sociales.
Dans cette situation exceptionnelle où les sorties sont limitées dans le temps et la distance, Santé Plurielle a maintenu sa présence dans les structures d’hébergement du réseau en proposant un programme co-construit avec les professionnel.les pour amener aux soins et à une certaine forme de bien-être.
Plusieurs difficultés nous ont été remontées du terrain :
Afin de dépasser les fantasmes et à prioris liés à la situation, Santé Plurielle a mis en place une plateforme d’enquête quant aux besoins réels rencontrés dans les structures d’hébergement. Pour beaucoup de femmes, en particulier celles dont la santé mentale était fragile, le confinement a été synonyme d’isolement et d’enfermement et source de grandes angoisses, une situation propice à d’importants retours de traumatismes. Les angoisses liées à la situation ont notamment concerné plusieurs femmes dont le suivi psy a dû être annulé conformément aux consignes de l’état. Outre la santé mentale, le confinement a également exacerbé le rapport à la drogue, aux addictions, et les troubles de l’alimentation et/ou du sommeil. Comme partout en France, les cas de violences conjugales et intrafamiliales se sont envolés avec des situations particulièrement dangereuses dans lesquelles il a fallu mettre à l’abri les femmes victimes. En parallèle à ces questions, il était nécessaire de maintenir l’accès aux soins sur des thématiques diverses telles que l’IVG, le suivi de maladies chroniques, etc.
Face à ces situations qui viennent remettre en question les pratiques d’accompagnement habituelles, les professionnel.les ont du continuellement innover en proposant un suivi à la fois objectif, rassurant, et durable. Malgré une forte perte de repères face à de nouvelles conditions de travail, les travailleurs et travailleuses sociales ont dû accompagner sur l’accès à la santé, les nouvelles expressions de consommations, les prises de risques potentielles, etc.
Les réponses apportées par Santé Plurielle :
Suite à notre enquête, nous avons mis en place le programme « Ma santé en confinement », une séries d’actions visant à favoriser l’accès aux soins et à la santé pendant le confinement.
Le livret gratuit qui répertorie les actions de solidarité en lien avec la santé : https://www.flipsnack.com/santeplurielle/ma-sant-en-confinement.html
Des formations à distance sur l’addiction, la santé mentale, les violences, etc.
Mise en lien avec des professionnel.les qui animent des groupes de paroles à distance pour les femmes qui le souhaitent
Une collecte solidaire de produits santé/hygiène/prévention de première nécessité pour les femmes accueillies dans vos structures
N’hésitez pas à nous contacter afin de bénéficier du programme « Ma santé en confinement » !